Aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en terme de pinceaux, il y a du choix. Marques, tailles, type de poils, techniques… y’a du monde à l’étalage.
Et dans tout ça, comment choisir son pinceau ? Avec lesquels faut-il commencer ? Quel pinceau pour peindre des figurines ? Aller hop, on se fait un petit tour d’horizon pour comprendre un peu mieux tout ça.
Généralité sur les pinceaux
Il suffit de se rendre sur le site de Games Workshop et de regarder sa gamme pinceaux pour constater la diversité qui s’offre à nous aujourd’hui : Artificer Layer, Base, Layer, Shade, Glaze, Dry, Scenery, texture… rien que ça. Pour y voir un peu plus clair, voyons tout d’abord ce qu’est concrètement un pinceau.
Constitution d’un pinceau
Ok, ça peut paraître bateau, mais on va quand même reprendre rapidement les bases car, on le verra ensuite, bien connaître son pinceau est important. Prendre n’importe quel pinceau pour peindre des figurines est une mauvaise idée, clairement. Il faut donc savoir identifier si les différents éléments qui le composent correspondent au besoin.
Donc un pinceau est composé de 3 parties : le manche (ou hampe), la virole et la touffe.
Le manche
Le manche est principalement en bois mais peut aussi être en plastique. Il peut être de longueur et de forme variées. Dans le hobby cependant, les longueurs sont assez standards, tout comme les formes. Si on retrouve certains pinceaux de forme « triangulaire », la plupart sont « cylindriques ». Ici, aucune différence si ce n’est l’appréciation personnelle. Pour ma part, j’utilise les cylindriques, classiques, qui me conviennent parfaitement. A noté cependant qu’il existe cependant des pinceaux de mauvaise qualité, avec des manches en plastiques souples. Il faut les éviter, car cela offre un contrôle moins important sur ses mouvements : préfères toujours un manche bien rigide.
La virole
La virole est la partie qui permet de relier la touffe au manche. Rien de particuliers à dire sur ce point à ma connaissance. Ah si : il ne faut JAMAIS que la virole soit en contact avec la peinture. Mais ça, on y reviendra plus tard.
La touffe
Enfin, la touffe. C’est bien évidemment la partie la plus importante du pinceau.
Elle est constituée de 2 éléments important : la pointe et le réservoir.
La pointe représente la finesse du pinceau et des traites que vous allez être capable de faire avec celui-ci. Plus la pointe est large et plate, plus le trait sera épais. Plus la pointe est fine et pointue, plus les traits seront fins. Evidemment, le choix va dépendre du travail souhaité.
Le réservoir est, lui aussi, un élément hyper important et trop souvent négligé. Plus ou moins volumineux, c’est lui qui va définir la quantité de peinture que peut contenir le pinceau. Un petit réservoir ne permet de prendre qu’une toute petite quantité de peinture, ce qui oblige à retourner fréquemment sur la palette. A l’inverse, un gros réservoir en contient beaucoup, ce qui permet de peindre, sans retourner à la palette, de plus grandes surfaces.
Les différents pinceaux pour peindre des figurines
Maintenant que les bases sont posées, il faut voir ensemble ce qui fait la différence d’un pinceau à l’autre.
Forcément, en boutique de figurines, les pinceaux vendus sont… pour les figs. Mais tous ne sont pas identiques.
Quel pinceau pour peindre des figurines, c’est cool ! Mais lequel pour MA figurine ?
Voici les éléments à regarder pour savoir si vous êtes faits l’un pour l’autre.
Le type de poils
La première chose que l’on peut regarder est le type de poils : naturels ou synthétiques.
Car en effet, on retrouve aujourd’hui aussi bien l’un et l’autre sur le marché. Mais quelle est la différence entre les deux ?
Le poil synthétique est moins cher que le poil naturel, et peut paraître un bon investissement pour un débutant. Malheureusement, il possède deux inconvénients non négligeables : il retient moins bien la peinture et perd plus facilement sa pointe.
Retenir la peinture de manière moins efficace est important dès les premiers pas en peinture car cela concerne notamment la technique du brossage à sec, très utiliser lors des débuts. Ceci est dû à l’aspect lisse du poil synthétique, là où le poil naturel ne l’est pas.
En plus de cela, le poil synthétique résiste beaucoup moins bien aux sessions de peinture que le poil naturel. Ce-dernier gardera une pointe parfaite beaucoup plus longtemps. Inutile de préciser que c’est indispensable pour le travail de précision. Travailler avec un pinceau dont la pointe ressemble à un petit palmier est un calvaire, et pourrait facilement dégoûter tout débutant en peinture.
La rigidité et longueurs des poils
Ensuite, la rigidité des poils est aussi très importante. Un poil souple permettra plus de finesse dans la pose de la peinture et laissera, en général, moins de traces de pinceau (ces petits traits disgracieux qui gâche la finesse d’un drapé fin).
En contrepartie, le poil souple est plus difficile à contrôlé, et peut plus facilement se glisser là où on ne le veut pas. C’est d’autant plus vrai lorsque le poil est long, ce qui va souvent de pair avec la souplesse.
A l’inverse, un poil plus dur offre plus de contrôle, mais donne généralement un résultat plus grossier. Par ailleurs, les poils durs sont souvent associés à une taille réduite, et donc un réservoir lui-aussi plus petit. On utilisera donc ce type de pinceau davantage pour un travail de brossage à sec, de weathering, de soclage ou autre qui ne nécessite pas un résultat particulièrement lisse.
La forme et la taille
Enfin, la forme et la taille sont les derniers éléments à prendre en compte.
Principalement, on retrouve 2 formes : brosse plate ou en pointe.
Les brosses plates sont utilisées pour couvrir de larges surfaces et des travaux de brossage à sec. Pour tout autre travail, on restera sur un pinceau en pointe, qui devra être la plus fine possible.
La taille quant à elle est indiquée par un chiffre sur le pinceau. Au plus celui-ci est grand, au plus la taille est… grande.
Je l’ai déjà dit, je le répète : mieux vaut un pinceau avec un gros réservoir et une belle pointe fine qu’un petit pinceau avec un réservoir trop petit. Faire des aller-retours sur la palette quand on peint est un calvaire.
Pour commencer, je recommande un pinceau de taille 1 ou 2 (95% du temps, j’utilise mon Artis Opus taille 1) avec une belle pointe fine. Dans un second temps, tu pourras voir pour acheter un pinceau plus petit.
Comment choisir son pinceau ?
Au final, pour répondre à la question “quel pinceau pour peindre mes figurines” , je te recommande de te poser les suivantes :
Quels sont les pinceaux que je possède déjà ?
Pourquoi se poser cette question si évidente : simplement car il y a pour moi des priorités dans l’achat des pinceaux. Si tu n’en as aucun, alors il faut acheter un pinceau taille 1 ou 2, poils naturels (poils de martre, si possible Kolinsky). Ensuite, cela dépend de ce que tu peins : des petits modèles, alors part sur un pinceau taille 0. Plutôt des gros véhicules, alors un taille 4 pointe plate est particulièrement adapté.
Ensuite seulement, tu pourras compléter ta collection avec d’autres pinceaux.
A quoi va me servir mon pinceau
On l’a vu plus haut, chaque pinceau est prévu pour une utilisation particulière. Donc il faut que tu puisses dire à quoi va te servir ton pinceau pour ne pas te tromper.
Faire du brossage à sec avec un pinceau à poils fins et une superbe pointe, c’est quand même dommage. Donc définit bien avant ce pour quoi tu as besoin d’un nouveau pinceau :
Peinture générale : pinceau taille 1 ou 2, pointe fine (perso, j’utilise le Artis Opus série M taille 0 ou 1)
Pour les grandes surfaces : pinceau taille 3
Précision et finesse : pinceau taille 0, voire 0/2
Brossage à sec : pinceau plat ( serre D)
Lavis / Encrages : pinceau à gros réservoir ( série S)
… etc …
Et voilà, j’espère que tu y vois plus clair sur le choix des pinceaux. Si tu as la moindre question, n’hésite pas à la poser ici en commentaire.
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